Bassin Versant du Chevré

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Milieux Aquatiques

Depuis maintenant une dizaine d’années, le Syndicat Intercommunal du bassin du Chevré mène de nombreuses actions visant la reconquête de la qualité de l’eau sur son territoire. Celles-ci ont été menées dans un premier temps via un Contrat Entretien Rivière (CRE) de 2005 à 2009, puis un Contrat Territorial Milieux Aquatiques (CTMA) de 2011 à 2015.

Ces actions vont se poursuivre dans le nouveau CTMA 2017-2021, les milieux aquatiques représentant l’enjeu principal de notre territoire.

Sur le bassin du Chevré, l’objectif principal repose sur la restauration longitudinale des cours d’eau par la suppression, la modification ou l’aménagement d’ouvrages afin de restaurer la continuité écologique, et la restauration du lit mineur et des berges, pour diversifier les habitats, les substrats et vitesses d’écoulement.

  • Restauration des cours d’eau
  • Restauration de la continuité écologique des cours d’eau
  • Suppression des abreuvoirs
  • Lutte contre les espèces invasives

Restauration des cours d’eau

L’amélioration de l’état écologique des cours d’eau passe également par la restauration de la morphologie de ces derniers. En effet, de nombreux cours d’eau ont subi de profondes modifications de leur tracé et/ou gabarit (recalibrage, rectification, déplacement... ), impactant le fonctionnement de ces derniers au niveau hydromorphologique et écologique. Ces perturbations vont alors jouer sur la qualité des berges et laisser peu de place quant à la diversité des substrats, des vitesses d’écoulements et des habitats du lit mineur.

Concernant le bassin versant du Chevré, l’objectif des actions de restauration du lit mineur et des berges porte sur la restauration des habitats piscicoles par apports de blocs, recharge minérale, adoucissement des berges et suppression des accès direct du bétail au cours d’eau.

Restauration du lit mineur

Différentes actions sont mises en place à travers le SIBC pour la restauration du lit mineur, dont l’objectif est de diversifier les écoulements, les substrats et réduire la section d’écoulement. Les travaux réalisés dans ce contexte consistent principalement en :
- l’apport de blocs épars pour diversifier les habitats, substrats et vitesses d’écoulements
- enrochement sous forme d’épis ou de déflecteurs
- Recharge minérale pour diversifier les substrats, les vitesses d’écoulements et rehausser la ligne d’eau dans le but de restaurer la fonctionnalité des zones humides périphériques

Restauration des berges et de la ripisylve

La restauration de la qualité des berges passent par des actions de lutte contre le piétinement du bétails allant boire directement au cours d’eau. Des actions sont ainsi menées afin de lutter contre ce piétinement, via l’installation de clôtures, et, ou, l’installation d’abreuvoirs sous forme de pompes à museaux (cf « Suppression des abreuvoirs naturels »).

Enfin, la technique d’adoucissement des berges permet de restaurer les habitats de berges, limiter l’érosion de ces dernières ou encore de diversifier les écoulements. Sur le bassin du Chevré, les adoucissements ont principalement été réalisés avec un cordon minéral permettant de maintenir la limite de berge. Ils permettent également une pente douce favorisant le débordement de l’eau en période de crue et, de ce fait, de limiter l’érosion, mais aussi de réduire la section du lit à l’étiage.

 

Adoucissement des berges

 

Suppression des abreuvoirs naturels

L’abreuvement direct du bétail dans les cours d’eau est un facteur qui joue sur la qualité de l’eau, en favorisant, par exemple, le transfert de pathogènes et de toxines dans les cours d’eau. Egalement source de piétinement répété, il entraine aussi la dégradation des berges, constituant un des paramètres déclassant de la qualité physique des cours d’eau.

Afin de lutter contre le piétinement, le SAGE Vilaine interdit depuis 2015 l’abreuvement direct du bétail dans les cours d’eau, et les descentes aménagées (Article 2 du règlement du SAGE Vilaine « Interdire l’accès direct du bétail au cours d’eau »).
Dans ce cadre, le Syndicat Intercommunal du bassin du Chevré propose des actions basées sur la mise en place de clôture le long des cours d’eau et l’aménagement de points d’abreuvement pour les bovins (pompes à museau) et de points de passage permettant aux animaux et aux engins de traverser les cours d’eau sans les impacter (passerelle adaptée ou hydrotube).

Restauration de la continuité écologique

Selon la définition du Ministère de l’écologie : « La continuité écologique, pour les milieux aquatiques, se définit par la circulation des espèces et le bon déroulement du transport des sédiments. Elle a une dimension amont-aval, impactée par les ouvrages transversaux comme les seuils et barrages, et une dimension latérale, impactée par les ouvrages longitudinaux comme les digues et les protections de berges. » . Cette notion est introduite dans la Directive Cadre sur l’Eau et joue un rôle important dans l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau demandée d’ici 2027.

Sur le bassin du Chevré, plusieurs aménagements peuvent être mis en place en fonction des caractéristiques et justification des ouvrages :
- L’aménagement de rampes d’enrochement permet de limiter, voire supprimer, une chute d’eau en aval d’une buse qui empêche la circulation des poissons migrateur, comme l’anguille.

- Aménagement de point de passage agricole existant : Il existe des aménagements permettant le franchissement du cours d’eau par le bétail et les engins agricoles en limitant, voir supprimant le contact direct avec le cours d’eau. Selon l’usage, il peut être installé un gué empierré, une passerelle ou encore un hydrotube, ces deux derniers permettant une conservation des caractéristiques du lit du ruisseau et, surtout, une traversée hors de l’eau.

- Remplacement d’ouvrage par un pont cadre : Dans certains cas, et pour les ouvrages de plus grande importance, le démantèlement et remplacement de l’ouvrage s’avère nécessaire. Ceci se fait par exemple via l’installation d’un pont cadre de dimensions adaptées, qui ne perturbent pas le lit du cours d’eau.

Lutte contre les espèces invasives

Une espèce invasive est une espèce, faunistique ou floristique, introduite hors de son habitat original, et dont l’implantation et la propagation menacent les écosystèmes, habitats ou espèces locaux. Ces espèces sont considérées comme une cause importante de perte de biodiversité au niveau mondial (INPN), c’est pourquoi de nombreuses actions sont menées à l’échelle nationale pour lutter, ou, a minima, limiter leur propagation.

Sur le bassin versant du Chevré, ces actions concernent la Jussie (Ludwigia sp.), recensée sur le territoire depuis plusieurs années. L’objectif des actions du Syndicat est de limiter la propagation de cette espèce qui se développe sous forme d’herbiers aquatiques très denses, dans les eaux calmes, peu profondes et ensoleillées.

Pour cela, des travaux d’arrachage ont lieu tous les ans depuis 2006, entre le mois de juin et d’octobre. Une ou plusieurs campagnes d’arrachage manuel ont lieu chaque année selon la repousse de la plante, les campagnes successives d’arrachages permettant progressivement une repousse moins dense.